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[Récit] Ecotrail 2009 : résultats et compte rendu

Ce samedi 14 mars 2009 s’est courue la 2ème édition du trail de Paris (Ecotrail de Paris Ile de France). Le départ a été donné à midi sur la base de loisirs de Saint-Quentin en Yvelines, alors que le 1er étage de la Tour Eiffel servait de décor pour l’arrivée, après 80km de course dont 92 % sur sentiers et chemins, 1500m de dénivelé positif, et les 369 marches de la Tour Eiffel, menant au 1er étage.

Loïc, coureur expérimenté ayant 10 marathons au compteur, ainsi que quelques uns des plus grands trails nationaux (Ardenner Trail du Luxembourg, Trail des Cerfs de Rambouillet, Trail du mont Saint Michel de Braspart, Trail du Vexin, Néandertrail, Templiers, Paris-Bouafle, etc.) a participé à cette 2ème édition de l’Ecotrail de Paris et nous fait part de ses impressions.

Mais avant de lire ton compte-rendu Loïc, Jogging-Plus te tire un sacré coup de chapeau Loïc, félicitations pour avoir terminé ce trail après 11h34 d’effort !

Résultats de l’Ecotrail de Paris IDF 2009

L’Ecotrail de Paris Ile de France a été remporté par Emmanuel Gault du Team Asics France, en 6h02:51.

Podium hommes Podium femmes
1 GAULT Emmanuel : 6h02:51 MALEJONOCK Irina : 7h29:11
2 VIERDET Damien : 6h07:06 FLEUREAU Rose-Annie : 7h42:12
3 LAVAL Benoit : 6h11:27 NISSEN Cécile : 7h54:58

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Compte rendu de l’Ecotrail de Paris 2009 par Loïc, finisher en 11h34

Le Jour J.
Voilà, on y est. Samedi 14 mars 2009, plusieurs mois après mon inscription à  l’Ecotrail de Paris, et après une préparation rondement menée, enfin le jour J. On va pouvoir encore une fois se faire mal, avoir de longues heures de solitude (enfin relative, car il y a quand même 1 000 coureurs !) propices à la réflexion, et surtout, surtout, surtout … goûter au plaisir de franchir la ligne d’arrivée qui, encore une fois, va se faire attendre …
Cette fois elle se mérite encore un peu plus que les autres car l’organisation a poussé le vice jusqu’à la positionner au 1er étage de la Tour Eiffel, avec ascension par l’escalier, évidemment.

Dans le RER vers le point de départ: la pression monte.
Après un voyage assez amusant en RER entre le Champ de Mars et la gare de St Quentin en Yvelines, où près de 1000 trailers se sont retrouvés dans une ambiance à la fois de concentration et d’amusement (les blagues  fusent !), nous voici donc au point de départ de ce trail de 80km.
31 minutes exactement pour faire le trajet aller en RER, 11 à 13 heures pour faire le retour par mes propres moyens, c’est mon objectif. Les premiers coureurs sont attendus après à peine plus de 6h00 de course, un autre monde …

A 12h10, le départ est donné.
Nous sommes un groupe de 4 coureurs et finissions de nous préparer à proximité de la ligne de départ. Une petite barre énergétique, thé pour les uns, café pour les autres, on refait ses lacets, on choisi la tenue adaptée à la météo, et … à 12h10, après le briefing et les derniers conseils de l’organisation, le départ est donné.

Étant donné la distance à avaler, il n’est pas question de partir vite (on n’est pas sur un semi !), au risque de consommer trop d’énergie dans les premières heures de course. C’est donc sur un rythme facile qui nous permet de discuter en courant que nous attaquons la 1ère portion de ce trail, avec une grande boucle dans le parc de St Quentin. Au bout de ¾ d’heure, traversée du centre ville de St Quentin en Yvelines, une des rares parties urbaines de la course.

Ensuite les forêts se succèderont jusqu’au parc de St Cloud, mais c’est encore loin !

Km 35, premiers signes de fatigue…
Nous arrivons sans encombre au premier ravitaillement de Buc, au km 21, en 2h10′. Le parcours est sans difficulté jusqu’ici. Le timing est bon, nous avons à cet instant 1h20 d’avance sur la barrière horaire. L’objectif va maintenant être de maintenir, voire si possible augmenter cette avance.

Une pause de 9 minutes et c’est reparti pour un gros tronçon de 29 km jusqu’au prochain ravitaillement. En prévision de cette distance ma réserve d’eau est remplie à bloc, mais ça ne suffira pas. Des premiers signes avant-coureurs de crampes apparaissent vers le km 35. Je bois donc beaucoup pour régler le problème et rapidement ma réserve d’eau est vide.

A cela s’ajoute un petit vent rafraîchissant et je commence à être un peu affaibli, par le froid et le manque d’eau. C’est le moment d’alterner course à pied et marche, et attendre qu’une seconde forme revienne. Nous sommes trois du groupe toujours ensemble (Stéphanie, Claude et moi) et je profite de la réserve d’eau de mes camarades de jeu, merci à eux. C’est ça aussi le trail : l’entraide entre coureurs…

Le parcours est parfait : 100% de forêt, et pas mal de dénivelé sur cette portion. Je ne le sais pas encore, mais la fin de ce tronçon (les km 35 à 50) aura pour moi été la partie la plus difficile de la course. A cet instant, où on n’est pas très bien, voire pas bien  du tout, et où l’on est à peine à la mi-course, c’est assez dur au niveau du mental, car on ne se sent pas forcément à même d’aller au bout. Mais comme le dit justement un ami coureur, l’objectif sur un trail est d’avancer, avancer et toujours avancer,  il ne faut avoir que ça à l’esprit, marcher quand ça ne va pas, mais en marche active, c’est-à-dire rapide. Ces phases de marche permettent de récupérer.

La nuit tombe, ravitaillement et changement de tenue…
Le ravitaillement de Chaville (KM 50) est atteint en 6h44′ de course. 1h15 d’avance sur la barrière horaire. On reste dans l’objectif malgré le gros « coup de mou » des 10 derniers km. Ce ravitaillement à la tombée de la nuit est le moment idéal pour se changer, se mettre une tenue sèche (quel pied !) et visible pour la partie de nuit que l’on va attaquer, à la frontale.

C’est aussi et surtout le premier ravitaillement chaud, avec l’excellent potage légume/vermicelles de l’organisation qui va nous revigorer pour la suite. Nous nous accordons une vraie pause de 20 minutes et attaquons le prochain tronçon de 13 km jusqu’aux Haras de Jardy près de Versailles. Cette portion passe relativement rapidement, les premiers km de nuit, avec encore du dénivelé montant/descendant. L’expérience du Néandertail 2008 (trail de nuit dans le Mercantour) va servir : courir sur le plat, courir en descente, marcher en montée.

Encore une fois, potage pour tout le monde aux Haras de Jardy que nous atteignons en 8h45 de course et toujours 1h15 d’avance sur la barrière horaire. 10 minutes de pause, étirements, alimentation, et c’est reparti pour un tronçon de 7 km, sur un tracé que je connais parfaitement car c’était mon terrain d’entraînement il y a quelques années (Forêt de Fausses Reposes, Marne la Coquette, Parc de St Cloud). Je sais à cet instant (à 17 km de l’arrivée) qu’il ne reste que du plat et de la descente, plus aucune côte : c’est bon pour le moral, même si les jambes commencent vraiment à demander à ce que cette mauvaise blague s’arrête …

Le Parc de Saint-Cloud rien que pour nous…
L'apparition de la Tour Eiffel remonte le moral des trailers!Le Parc de Saint-Cloud, normalement fermé la nuit, est ouvert ce soir  rien que pour nous, il faut en profiter ! J’arrive encore à courir de belles portions, en m’accordant régulièrement quelques minutes de marche pour récupérer.

Le dernier ravitaillement (9h50′ de course) est idéalement placé dans le Parc de St Cloud, sur le belvédère qui surplombe Paris. Il est 22h00, la Tour Eiffel est là, enfin visible, et se met au même instant à scintiller. Il reste 10 km mais à cet instant nous savons tous qu’il n’y a plus d’abandon possible, même en ne faisant que marcher jusqu’à l’arrivée l’ultime barrière horaire ne sera pas dépassée, il y a même de la marge, donc c’est gagné !

Un dernier tronçon urbain…
Le dernier tronçon s’avèrera le moins intéressant au niveau du parcours, mais il n’y a pas beaucoup d’alternatives pour aller dans le centre de Paris en trouvant un maximum de chemins et sentiers. Une fois les bords de Seine atteints en bas du Parc de St Cloud (au niveau du Pont de Sèvres), les 7 km restant longent la seine, soit en contre bas de la circulation le long des péniches, sur sentier (ce qui est acceptable), soit parfois sur le trottoir à quelques centimètres des bolides du samedi soir, et là, la vigilance est de mise.

La traversée de l’île St Germain et de son parc (celui-là aussi ouvert cette nuit rien que pour les trailers) permet de souffler un peu et de se remettre une dernière fois « au vert ». La Tour Eiffel est visible depuis le 70ème km, mais elle se fait attendre ! Ça me fait penser au marathon du Mont Saint-Michel où le Mont, où est jugée l’arrivée, est visible en permanence dès les tous premiers kilomètres, mais qui se mérite après quelques heures d’effort.

Ecotrail 2009 - Tronçon urbain le long de la SeineUne fois le périphérique franchi (par-dessous, je vous rassure) les bord de Seine sont biens isolés et en contre bas de la circulation. On respire à nouveau et si j’ai beaucoup marché depuis le dernier ravitaillement, l’approche de la Tour Eiffel semble donner des ailes et la course à pied reprend. Plus de pensées pour le chronomètre, ni pour la barrière horaire, il n’y a  juste qu’à profiter de ces dernières minutes de course avant la dernière difficulté, la montée au premier étage de la Tour Eiffel.

Nous longeons quelques péniches restaurants où les gens dînent, et doivent bien se demander ce que font à cette heure là tous ces coureurs avec une frontale sur la tête !

L’arrivée à la Tour Eiffel, magique…
L’arrivée sur le pont d’Iéna, qui fait face à la Tour, est assez magique : un public nombreux est là pour accueillir et encourager les coureurs, les bénévoles sont là pour nous faire traverser sans risque le Quai Branly devant la Tour Eiffel (merci à eux, beau challenge aussi de contenir les automobilistes parisiens un samedi soir!).

Un petit passage obligé dans le barnum Ecotrail où les coureurs arrivés avant nous profitent du repas d’après course, et encouragent ceux qui en terminent, puis petite jonction entre les barrières vers le pilier sud, où un ticket d’entrée à la Tour Eiffel nous est remis.

Un dernier effort…
Ecotrail 2009 - ArrivéeÇa y est, l’escalier est là devant moi : 369 marches et ça en sera terminé de cette belle course. L’ascension se fait sans problème, en trottinant, sur la 1ère moitié, puis les jambes encore une fois se rappellent à moi et me lâchent sur le final. Un dernier gros, très gros effort donc, je croise quelques coureurs qui redescendent par l’escalier (mais pourquoi ne prennent-ils pas l’ascenseur, ils n’en n’ont pas eu assez ???) l’un d’eux m’informe qu’il reste 6 virages avant la ligne, je les compte, 1, 2, 3, 4, 5, 6 … et la ligne d’arrivée apparaît juste devant moi.

Voilà, l’Ecotrail 2009, c’est fait ! Encore un moment magique et une grosse satisfaction d’être arrivé au bout.

Remerciements
Un grand bravo à l’organisation de ce trail qui a concocté un parcours parfait et difficile (un trail c’est ça aussi), très peu urbain, et pourtant à proximité de Paris : c’est un challenge en soit ! Le balisage était parfaitement visible même de nuit, les bénévoles très sympa nous souhaitant toujours bon courage, mais c’est à eux qu’il faut souhaiter du courage de faire le planton des heures durant, de nuit, à assurer la sécurité des coureurs sur les rares traversées de routes.

Un grand merci également à Claude qui nous a accompagné jusqu’au km 65 et qui termine ½ heure devant nous, et Stéphanie, que je n’ai encore une fois pas réussi à lâcher, mais je ne désespère pas (!) et qui termine 18ème Senior Féminine : belle performance!

Trail et Ultra-Trail, des courses mythiques, des expériences inégalables…
Je ne peux qu’inciter les lecteurs de Jogging-plus.com que ce genre de course fait rêver à se lancer dans l’aventure du trail et de la longue distance.
Je ne pensais pas il y a quelques années, alors que j’accompagnais à vélo des coureurs de 100 km sur route, qu’un jour je tenterais l’aventure de la longue distance, car je ne pensais tout simplement pas que j’étais capable de faire ça !
Et finalement je ne sais pas s’il faut parler de « longue distance » pour l’Ecotrail sachant qu’il y a des courses de montagne (avec un tout autre dénivelé qu’à Paris !) et dont la distance est double de celle-ci …

Loïc, finisher de l’Ecotrail 2009, en 11h34.

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5 commentaires

  1. Bravo Stéphanie et Loïc pour cette nouvelle performance, je serai peut-être présent l’année prochaine si cette fois la date ne coïncide pas avec mes vacances de sports d’hiver.

    Jérôme.

  2. Bravo pour le compte-rendu!

    Pour le 6 virages, c’etait moi 🙂
    Il y avait trop d’attente a l’ascenceur!

  3. Merci Jérôme!
    Que du bonheur cette course, surtout à l’arrivée!!!

    Et merci aussi pour les 6 virages, je les ai comptés !!

    Stéphanie

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