Cours Toujours, de Michel Volkovitch

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Michel Volkovitch, coureur amateur et amoureux des mots publie ce mois-ci, novembre 2011, « Cours toujours ».

Cours toujours, c’est le récit d’une vie à courir avec toutes les anecdotes vécues au fil des entraînements, des rencontres et des compétitions.

J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre car plusieurs fois je me suis reconnu à travers les mémoires de l’auteur-coureur. En compétition par exemple, où les marquages kilométriques constituent le « chapelet du coureur » et les calculs de moyenne « sa prière ».

Michel Volkovitch retrace dans ce livre sa « carrière » de coureur, de son 1^er marathon à son 1^er « 100 bornes » en passant par ses diverses expériences de coureur : course de nuit ([les coureurs forment] un « cortège de sautillantes lucioles »), courses de montagne, etc.

Tous les grand moments et petits tracas de la vie d’un coureur y sont évoqués avec réalisme et émotion : les heures passées à s’entraîner sur le bitume, les victoires et défaites personnelles contre le chrono, les amitiés liées au fil des kilomètres, la course dans le froid, les blessures, la recherche du dépassement, etc. Tant d’occasions de se replonger dans notre propre vécu et de se remémorer de magnifiques souvenirs qu’on pensait oubliés.

4^ème de couverture

Pourquoi s’est-on longtemps défoncé sur le marathon, sur cent kilomètres ou dans des cross, loin derrière les meilleurs ? Pourquoi, l’âge des charentaises venu, continue-t-on de courir les rues et les bois par tous les temps ?

Masochisme galopant ? Culte fascisto-pétainiste de la nature et du corps ? Adhésion malsaine à l’esprit de compétition néo-libéral, comme le diagnostiquent certains brillants cerveaux ?

On ne sait pas. On se souvient surtout d’une foule de sensations subtiles, de rudes bonheurs et de pures euphories, d’instants planants solitaires et aussi de beaux moments d’amitié.

On est au moins sûr de deux choses : courir oxygène les neurones ; courir aiguise le désir d’écrire.