[Récit] 24 heures du Mans vélo: l’évènement endurance du cyclisme
Le weekend dernier a eu lieu sur le célèbre et mythique circuit du Mans la 8ème édition des 24 heures du Mans vélo.
Alors oui j’aime courir mais j’aime aussi rouler, pour le plaisir et surtout en complément du running.
J’ai eu la chance de vivre cette expérience pour la 3ème fois d’affilée.
C’est sur le fameux circuit Bugatti qu’a eu lieu cette course dite « cyclosportive ».
1 tour de 4,185km à parcourir le plus de fois possibles en 24 heures.
En solo ou par équipe de 2,4,6 ou 8 cette expérience est physiquement et surtout mentalement inoubliable.
La course commence à 15h le samedi pour se terminer le dimanche à 15h.
Mais la fête commence dès le samedi matin vers 0830 quand toutes les équipes se réunissent pour le tour de reconnaissance du circuit.
Viennent ensuite la récupération des dossards (plus cadeaux de l’organisation), l’installation des équipes dans les paddocks (habituellement utilisés par les plus grandes écuries pour la plus légendaire course d’endurance automobile: les 24 heures du Mans automobile) et enfin un briefing (organisation, règles de sécurité, présentation des célébrités en présence…) pour les quelques 2000 concurrents habituellement présents.
Cette année c’est l’animateur Michel Drucker qui à donné le départ de la course.
Un départ particulier puisque dans chaque équipe un concurrent se tient d’un côté de la piste avec le vélo de son partenaire qui lui, au signal de départ, s’élance en courant vers son vélo depuis l’autre côté de la piste.
Une fois le vélo enfourché on s’élance pour les premiers relais, à pleine vitesse bien souvent, en jouant des coudes.
C’est sous la pluie que j’ai effectué cette année ce premier relais. Cette pluie sarthoise n’aura cependant pas durée plus d’une heure et a vite laissé place à du beau temps, même si extrêmement venteux.
Au bout de 8 tours (durée des relais que nous nous étions fixés) j’ai donc passé la main à un de mes compères qui s’est fraîchement élancé pour ses 8 premiers tours.
La technique pour être performant est simple: rouler le plus en peloton et éviter d’être esseulé.
Les relais se sont enchainés, toujours dans le vent, jusqu’à la nuit tombée.
Et là c’est une autre histoire qui commence.
Le soleil a disparu, la nuit est tombée et c’est un tout autre circuit que l’on découvre.
Une bonne visibilité sur un circuit très bien éclairé, des jeux d’ombres de coureurs dus aux projecteurs parfois perturbants et ces files ininterrompues de vélos tous équipés de leur lumière rouge obligatoire à l’arrière.
Les premiers signes de fatigue apparaissent, il faut s’alimenter mais notre corps ne sait plus trop où il habite avec ces répétitions d’effort toutes les 4 heures.
Une routine se met alors en place. Rouler, manger, dormir, se réveiller, s’échauffer et recommencer.
Sur nos temps de pause on peut se doucher ou simplement flâner dans les paddocks pour admirer les plus beaux vélos.
Si on veut dormir on peut même aller au camping adjacent au circuit que l’organisation nous réserve pour l’occasion et où tous les concurrents se garent pendant l’épreuve.
Dormir est compliqué dans le paddock mais la fatigue est plus intense que le bruit et la lumière environnante.
Le plus dur à mon goût est de rouler au petit matin. Le froid est envahissant et la fatigue à son paroxysme. Mais l’envie et la motivation prennent le dessus.
Le vent, toujours le vent… Mais on roule… Encore et toujours jusqu’à… L’arrivée.
Aussi festive et animée que le départ le speaker annonce la fin de course à 15h.
Pour nous le contrat est rempli. Record pour notre équipe avec un bon classement (183ème/470 équipes au départ) et surtout 2 km de plus que notre précédent record. 786 km parcourus et le sourire sur tous les visages.
Merci à l’organisation qui au fil des ans régale les coureurs de part son sérieux et sa motivation à rendre cet évènement magique.
Il faut rentrer maintenant, surtout se reposer avant de revenir plus fort pour franchir un jour la barrière des 800km.
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