Le Marathon de Tokyo, l’empereur des Majors
Berlin et Londres sont plats là où Chicago est froid.
New York est unique là où Boston est mythique.
Le 6ème World Major Marathon « historique » c’est Tokyo et c’est un mélange de tout ça.
Je vous embarque avec moi pour vous raconter cette expérience unique qu’est de courir le marathon de Tokyo.
Tokyo pour un européen: Plus qu’une course, un voyage, une immersion.
Courir à Tokyo quand on vient d’Europe c’est loin! En plus de s’entraîner, il y a tout une organisation à programmer et à gérer. À cela s’ajoute une excitation positive générée par beaucoup de paramètres. Des paramètres soient méconnus soient inhabituels pour un marathonien d’un autre continent. Pour ma part le décalage horaire et une alimentation différente ont été les 2 choses les plus complexes à gérer. Il faut donc l’anticiper!
Tokyo 2025: un retrait des dossards taille XXL.
Le retrait des dossards se fait dans le sud de la ville sur l’île artificielle d’Odaiba, bien desservie par les transports. Dès la sortie du métro des dizaines de volontaires vont accompagnent et vous guident quasiment jusqu’à avoir votre dossard en main.
La présence de nombreuses files d’attente pour le retrait permet de récupérer son précieux numéro rapidement. Je conseille cependant, comme souvent, d’éviter le retrait la veille de la course. S’ensuit la traditionnelle marche à travers un hall où exposent les plus grandes marques et sponsors. Une expo complète, bien achalandée où là encore la moindre question trouvera une réponse auprès d’un bénévole.
J’ai été impressionné par la dimension de ce point de retrait. On est sur un Major, ça se voit, se ressent et ça vous met directement dans l’ambiance.
Tokyo 2025: un accès simple à la ligne de départ.
Pour un départ vers 9h une arrivée, sur site à 8h est pour moi un bon conseil. L’arrivée dans le quartier de Shinjuku se fait facilement par le métro, le réseau est exceptionnel.
Les envies conjuguées de profiter, de ne pas être stressé et de se mettre dans les meilleurs conditions sont pour moi primordiales pour aborder une course sereinement. Et tout est fait pour. Là encore, vous êtes pris par la main dès votre sortie du métro. Des panneaux et de nombreux bénévoles sourire aux lèvres et bonne humeur apparente vous indiquent le chemin pour la dépose de vos sacs et l’entrée dans vos sas.
Des toilettes ont été installés partout et la rigueur et la propreté japonaise vous mettent là encore dans les meilleures conditions.
Tokyo 2025: un marathon roulant, propice à la performance.
Il est 9h10 quand je franchis la ligne de départ, je choisis au dernier moment de suivre les meneurs 3h30.
Je pars sur ce marathon pour un long footing sans vraie attente de chrono, juste l’envie de finir, de profiter et surtout de conquérir ma 5ème étoile sur les Majors. Je m’étais dis que je partirais à 6’00 min au kilomètre mais je savais bien me connaissant que je n’arriverais sans doute pas à me tenir. C’est mon 27ème marathon et très vite je me mets dans ma bulle comme jamais, concentré et décidé à ne rien laisser au hasard par crainte certainement de subir et de pêcher sur la fin de course. Et là encore l’organisation chirurgicale de ce marathon va me faciliter la tâche. Tous les kilomètres sont renseignés.
Des stands d’eau et de boisson énergisantes sont disposés tous les 5 km et vous avez même un numéro attribué depuis le départ pour savoir où vous arrêter pour récupérer votre boisson. Enfin, tous les 10 km vous trouvez un peu de nourriture, juste l’essentiel et cela suffit.
Le parcours est somptueux. On sillonne la ville, on se croise et on se re-croise. Personnellement j’adore ce genre de profil. Je trouve cela motivant. Tokyo est plat mais on y retrouve pas mal de micros bosses, un peu casse-pattes mais facilement gérables.
Je commence à rentrer dans le dur au 35ème km (classique) mais je sais que je vais finir, je ne subis pas vraiment, et la joie influe sur mon mental qui prend le relais du physique.
Une dernière ligne droite étroite, inondée de monde, dans une ambiance de folie et je passe la ligne en 3h29. Le chrono est inespéré et la joie est immense de voir se rapprocher l’objectif d’une vie sur marathon qu’est de ramener la médaille Abbott qui marque votre participation aux 6 grands majeurs « historiques ».
Je récupère ma médaille, mon poncho en cadeau (un cadeau utile et très beau), me laisse guider encore et toujours pas une organisation hors norme, jusqu’à mes affaires. Je prends le métro, rentre et savoure cette victoire.
Tokyo 2025 m’a vraiment fait rêver. C’est une expérience unique pour un marathonien. Loin, prestigieux, rapide, cette course rentre dans mon top 5.
